1. Le rassemblement
populaire d’étudiants et ouvriers parisiens, parti dès l’aube de la
place du Panthéon suite à l’interdiction par Guizot du banquet
réformiste du XIIe arrondissement, marque le début
de la Révolution de 1848. Le banquet devait être présidé par le député
Boissel (cf. f.
114, 7 décembre 1847). S’agit-il de la 11e légion (Palais de justice, École de médecine, Luxembourg,
Sorbonne) ou de la 12e la plus révolutionnaire (Jardin du roi, Saint-Jacques,
Observatoire, Saint-Marcel) [qui,] réunie presque au complet, occupa
la place du Panthéon en chantant La
Marseillaise ?
(J. Bruhat, Les journées de février 1848,
PUF, 1948, p. 32).
2. [Ce même jour] Pierre Marie remplace Hippolyte
Paul Jayr au portefeuille des Travaux publics dans le cadre du
Gouvernement provisoire.
3. Deux bataillons,
par légion, de la garde nationale de Paris, tous les bataillons
composant la garde nationale de la banlieue, les élèves de
l’École-Polytechnique, ceux de l’École de Saint-Cyr, les élèves des
écoles de Droit et de Médecine, ceux de l’École Normale et d’Alfort
seront passés en revue par les membres du Gouvernement provisoire,
et par le commandant supérieur de la garde nationale. [...] Les
membres du Gouvernement provisoire et le général commandant
supérieur, après avoir passé devant le front des bataillons, se
reporteront de leur personne au pied de la colonne de Juillet.
[...]Le Gouvernement provisoire y proclamera la République ;
[...] les légions défileront autour de la colonne de Juillet et
retourneront dans leurs quartiers respectifs. [Signé] Le commandant
supérieur de la garde nationale, Courtais
. Cité par
Ch.
E. H. Richomme, Journées de la
Révolution de 1848 par un garde national,
Paris, Janet, s.d., p. 141-142.
4. Tous les travaux
de bâtiments et édifices publics entrepris aux frais de l’État, à
l’exception des travaux des forts, seront repris immédiatement. En
conséquence, les entrepreneurs de ces divers chantiers sont mis en
demeure de réorganiser leurs chantiers. Des
acomptes
sur le montant des travaux leur seront délivrés chaque mois en
raison du degré d’activité qu’ils auront imprimé à leurs travaux.
Paris, le 27 février 1848, [signé] Marie
(ibidem, p. 157). Labrouste note
désormais scrupuleusement, jour après jour, le nombre d’ouvriers de
chaque corps de métier présents sur le chantier.
5. Par la même occasion,
Labrouste suggère que le chéneau de la façade, initialement prévu en
pierre de vergelet, soit réalisé en « terre cuite blanche, dont il est
fait aujourd’hui de nombreuses applications », réduisant ainsi la
dépense de 10 208 à 6 300 F. L’architecte propose en outre
d’établir en fer les fenêtres du rez-de-chaussée au lieu de les
établir en bois, et d’en confier l’exécution à
M. Roussel, déjà adjudicataire des
planchers et du comble en fer […]. Quant aux fenêtres du premier
étage, elles seront en bois et pourront être exécutées par
M. Mathérion
(Arch. nat.,
F/21/1364).