logotype de la bibliothèque Sainte-Geneviève

Bibliothèque virtuelle Henri Labrouste

Le projet : choix éditoriaux

Un projet d’édition du Journal des travaux, tenu par l’architecte tout au long du chantier de la bibliothèque Sainte-Geneviève, entre 1843 et 1850 s’est peu à peu construit à partir des célébrations nationales de 2001, qui ont mis à l’honneur les 200 ans de la naissance de l’architecte et les 150 ans d’existence de son bâtiment emblématique. Ce projet envisageait une publication papier et la mise en ligne conjointe des images de l’original associées à une transcription.

Le travail de transcription d’un manuscrit clairement structuré à la graphie globalement lisible a rapidement suscité l’envie d’offrir au lecteur des outils de contextualisation et d’analyse auxquels appelait, pour prendre tout son sens, le texte brut. Parallèlement, les avancées techniques de la dernière décennie, autorisant la numérisation du reste des archives de la construction conservées par la bibliothèque, élargissaient considérablement la perspective et conduisaient tout naturellement à élaborer une Bibliothèque Virtuelle Henri Labrouste (BVHL) qui donnerait à voir et à comprendre la naissance d’un bâtiment exemplaire pour les historiens de l’architecture.

L’édition - désormais conçue comme électronique - du Journal des travaux, a bénéficié, au cours de la dernière décennie, de l’expertise de l’École nationale des chartes : la modélisation TEI et l’ébauche du site dédié ont été le fait d’élèves dûment encadrées par Florence Clavaud, responsable du master Technologies numériques appliquées à l’histoire, qui a ensuite procédé à plusieurs relectures systématiques et opérations de contrôle qualité et d’enrichissement des fichiers TEI, et a conçu et réalisé la version finale du présent site web.

Cette édition, autour de laquelle s’articule la BVHL, concerne la quasi-totalité (f. 1 à 192) du ms. BSG 3910. Les quelques feuillets restant (f. 194 à 200), qui pourront rejoindre ultérieurement le présent ensemble, documentent le transfert des collections dans le nouveau bâtiment, effectué durant le mois de janvier suivant en prélude à l’ouverture au public le 4 février 1851.

L’édition suit la structure du Journal, avec un séquençage par année, mois et quantième. À chaque page du fac-similé est associée, selon le choix du lecteur :

Portant sur l’établissement du texte, les notes d’apparat critique ont été rattachées à la transcription. Associée à l’édition, l’annotation historique comprend des explications contextuelles et des liens vers des ressources connexes, notamment, vers le corpus des plans et dessins de Labrouste concernant la bibliothèque Sainte-Geneviève (BSG ms. 4273).

Les noms de personnes, de lieux et d’institutions renvoient au fil des pages à un Index nominum enrichi : aux identifications sont adjointes diverses sources et citations évoquant le cas échéant la carrière, la ou les adresse(s) et le contexte socio-professionnel des personnages ou organismes cités. Chaque entrée comporte une liste active des occurrences du terme indexé, générée automatiquement par script.

Un corpus d’outils associés

Plusieurs documents, chargés en format PDF, assortissent l’édition

  • - une biographie d’Henri Labrouste ;
  • - une chronologie du chantier, qui convoque également des éléments contextualisant la construction ;
  • - un glossaire des termes techniques, qui déborde les simples définitions, compilant les dictionnaires d’architecture ou autres manuels du constructeur contemporains de la construction et visant à donner, au-delà de simples définitions, une manière de « Guide de l’art de bâtir » au XIXe siècle ;
  • - un index typologique qui, à partir de l’Index nominum, établit une « cartographie » institutionnelle et sociétale des intervenants mentionnés dans le Journal des travaux.