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Bibliothèque virtuelle Henri Labrouste

17 septembreIl n’y a pas de chaux nouvelle, et les maçons et poseurs sont occupés à remblayer et à faire du moellon, ne pouvant pas limousiner faute de mortier.
18 septembreIl y a de la chaux et l’on reprend la pose des pierres ; et on commence le mur de refend dans l’escalier.
19 septembreOn continue la limousinerie sur le mur de refend de l’escalier. Mais il n’y a pas de pierre ni de libages pour le mur de refend du vestibule au couchant, et les bardeurs et poseurs s’en vont n’ayant rien à faire. J’ai écrit pour cela à M. Lefaure et au ministre.
20 septembreM. Lefaure est venu le matin chez moi au sujet de la lettre d’hier. Il demande à employer sur le mur de refend ouest des libages de Charenton, n’ayant plus de libages de la Butte aux Cailles précédemment fournis. Il m’annonce qu’étant mécontent d’Aupicon1, son intention est de le remplacer. À 11 h j’ai été aux travaux où l’on ne fait rien. J’apprends que MM. Felber, Aupicon et Bouligeon ont été congédiés par M. Lefaure. Plusieurs ouvriers se sont retirés avec eux.
21 septembreOn fait la maçonnerie du mur de refend dans l’escalier. La fouille dans l’axe à la suite du mur de refend vers l’ouest est terminée et nivelée. M. Lefaure trace les petits murs et l’on se dispose à les faire.
22 septembreDimanche. Dès le matin on fait les petits murs pour le béton dans la fouille de l’axe à la suite du mur de refend vers l’ouest. À 2 h on commence à descendre le béton. M. Lefaure est venu un instant.
23 septembreIl fait mauvais temps, on ne fait presque rien. J’ai écrit à M. Lefaure pour faire le béton à couvert et à M. Olivier pour la démolition.
24 septembreÀ 10 h du matin M. Héronville géomètre est venu à ma demande tracer le nivellement définitif aux abords de la bibliothèque ; M. Hachette  ingénieur du pavé2 a envoyé à 11 h à ma demande le 1er commis de son bureau. L’opération a été terminée à 1 h. On continue le béton sous le mur dans l’axe.

1. Appareilleur de Lefaure, puis de son successeur Violet.

2.  Depuis Henri IV, les travaux du pavage étaient exécutés par baux d’entretien sous la direction des agents de la Ville organisés au sein du service du Pavé de Paris. Les travaux sont en toutes circonstances établis sous la surveillance de ce service.  (Bernard Landau, « La fabrication des rues de Paris au XIXe siècle : un territoire d’innovation technique et politique », dans Les Annales de la recherche urbaine).