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Bibliothèque virtuelle Henri Labrouste

1.

Janvier 1844


1er janvierOn n’a pas travaillé.
2 janvierOn a terminé le 1er mètre de maçonnerie en moellon sur la basse fondation de la 1re fosse. On remblaye autour du mur de l’axe dans l’extrémité vers la rue des Sept-Voies.
3 janvierOn a descendu des pierres de 0,56 m de haut pour poser par-dessus le 1er mètre de maçonnerie dans la basse fondation de la 1re fosse. On continue.
4 janvier(Sainte Geneviève). Les ouvriers n’ont commencé qu’à 10 h à cause de la pluie. On continue comme les jours précédents.
5 janvierOn pose la première assise en pierre de 56 cm de haut sur le 1er mètre de maçonnerie dans les basses fondations de la 1re fosse. J’ai donné l’ordre de commencer le béton sur l’axe du bâtiment à la suite de la partie déjà montée.
6 janvierOn continue comme les jours précédents.
7 janvierDimanche. On a commencé le béton dans l’axe à la suite.
8 janvierOn continue le béton dans l’axe et on est arrivé au-dessous du béton général. La largeur de ce béton va être réduite à 1m .
9 janvierIl a neigé le matin, mais on continue. J’étais de garde1.
10 janvierOn continue comme les jours précédents.
11 janvierOn continue comme la veille.
12 janvierOn continue comme les jours précédents.
13 janvierIl a gelé dans la nuit du 12 au 13. Cependant on continue la descente des libages. J’ai été chez M. Guillemot pour des réclamations de M. Lefaure relatives aux étais de la fouille du grand axe et de la démolition des fosses. Les réclamations sont admises par l’Administration.
14 janvierDimanche. Lendemain de la paye. Il gèle assez fort et l’on ne travaille pas. Le chantier a été fermé.
15 janvierIl continue à geler : on ne travaille pas. M. Lefaure a remis au bureau les attachements de décembre.

1. À titre indicatif :  Au 30 septembre 1832 la garde [nationale], à Paris même, officiers, sous-officiers et caporaux déduits, comptait 42 000 fantassins. Le service ordinaire prenait 650 hommes par jour : 98 au château [des Tuileries], 126 à l’état-major du Louvre […], 50 à l’Hôtel des Finances, 45 au Palais du Louvre, 37 à l’Hôtel de Ville, 25 au Palais-Royal, 21 à la Bourse, 240 aux 12 mairies et 8 à la prison […]. Chaque garde pouvait donc compter sur 5 à 6 services ordinaires dans l’année.  (Louis Girard, La garde nationale 1814-1871, Paris, Plon, 1964, p. 250-251).