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Bibliothèque virtuelle Henri Labrouste

6.

Juin 1846


1er juinOn continue la pose comme les jours précédents, il y a deux poseurs. À midi un bardeur a été gravement blessé au chariot1. M. Dumas se trouvait sur les travaux et a donné une lettre pour M. Carteaux.
2 juinOn continue comme la veille. J’envoie au ministère le rapport du mois de mai et les feuilles pour juin.
3 juinOn continue. Je refuse un morceau de la frise de 1 m de haut au couchant parce qu’il n’a que 45  cm de base, et un morceau du bandeau au nord qui a un fil.
4 juinOn continue. Je suis absent et à la campagne pour quelques jours.
5 juinOn a continué pendant mon absence.
6 juinOn a continué.
7 juinDimanche. On a continué mais les poseurs ont été renvoyés à 9 h parce que la pierre ne fournit pas assez.
8 juinOn continue. Je suis de retour le soir, je vais au chantier à 6 heures et on me dit que l’on ne fait plus les heures en plus de la journée parce que la pierre manque.
9 juinOn continue. Il vient quelques voitures de pierre.
10 juinOn continue. Garde au drapeau.
11 juinOn continue comme les jours précédents. Il ne vient pas de pierre ; elle commence à manquer sur le chantier. À 11 h Molard bardeur est atteint par un morceau de bois qui lui tombe dessus pendant qu’il est assis près la sapine de la façade et lui casse la cuisse. Il n’y avait personne au bureau. Barrot prévient le commissaire de police qui vient et fait transporter Molard à la Pitié2.

1. Le chariot est sans doute celui du « chemin de fer » installé la veille par Violet, qui apparaîtra lors d’un autre accident le 26 juillet (cf. f. 79 v°).

2. L’accident de Molard figurera également au courrier à l’adresse du médecin de l’Administration mentionné supra.