Bibliothèque et bâtiment d’administration attenant : plans du rez-de-chaussée et du premier étage, élévation des façades sud. Coupe transversale du bâtiment principal. 1839.
Papier. Plume, encre noire, mine de plomb, lavis gris et rose. 465 x 305 mm.
Ms. 4273 (96)

Ce dessin donne à voir le programme architectural que Henri Labrouste transmit fin 1839 au ministère des Travaux publics pour soumission au Conseil des bâtiments civils. Outre qu’il relie étroitement la bibliothèque à son bâtiment administratif, ce projet initial axe le bâtiment autour d’un vestibule au plan basilical, inscrit le grand escalier semi-circulaire dans un avant-corps pentagonal, et présente des édicules à l’entrée du bâtiment principal comme aux portes du rez-de-chaussée.
Le Conseil approuva ce programme dans ses grandes lignes : il se prononça entre autres pour l’élargissement du palier d’arrivée de l’escalier ; il requit surtout « de donner plus de hauteur au rez-de-chaussée, [celui-ci] devant former partie intégrante de la bibliothèque ». Remanié dans ce sens par Labrouste, le projet ne recevra l’approbation définitive du Conseil qu’en janvier 1843.

2 - « Plan général du Panthéon et de ses abords actuels ou projetés. Projet d’un bâtiment à ériger sur l’emplacement de l’ancienne prison Montaigu et destiné à recevoir la Bibliothèque Sainte- Geneviève ». 1843.
Papier, calque. Plume, encres noire et rouge, lavis gris, jaune et rose, mine de plomb. 675 x 1045 mm.
Ms. 4273 (1)

Enfin approuvé par le Conseil des bâtiments civils, le projet corrigé fut voté par la Chambre des députés puis par la Chambre des Pairs les 7 et 19 juillet 1843 : en témoigne en haut à droite, de la main de Labrouste, la mention « Projet adopté par les Chambres ». On en trouve ici une synthèse : implantation de la future construction au sommet de la Montagne Sainte-Geneviève, plans des deux niveaux, déroulement de la façade sur la place du Panthéon. Bien présentes ici, les modifications requises au programme initial de l’architecte sont développées par le dessin suivant.

3 - Élévation de la façade principale; élévations intérieure et extérieure de la façade est. 1843.
Papier. Plume, encre noire, mine de plomb. 670 x 1030 mm.
Ms. 4273 (3)

Le rez-de-chaussée a été surhaussé, conformément aux prescriptions du Conseil ; plus nombreuses, les fenêtres de la façade ont été élargies pour ménager l’équilibre de l’ensemble. L’entablement du registre supérieur, divisé, manifeste par de minces ouvertures la présence des cabinets à l’intérieur ; on notera sous les baies de la salle de lecture les cartouches portant des noms de savants ou d’hommes de lettres (Cicéron, Bossuet, Pothier, Cuvier, Rolin), prémices du Catalogue monumental.
Ce projet « définitif » présente toujours un édicule d’entrée en forme de faux portique aux colonnes engagées. Labrouste abandonnera rapidement ce parti que lui avait directement inspiré son séjour italien : une reprise à la mine de plomb ajoute déjà un cintre plein au sommet de la porte. Celle-ci offre alors dix caissons carrés ponctués de motifs circulaires, également répartis sur les deux vantaux.